Un autre regard sur la Citadelle avec l’exposition « A Citadella » de Mathieu Pernot

Rédigé le 19/05/2025
Stéphanie Faby

Un antru sguardu annant’à a citatella incù a mostra di Mathieu Pernot, da scopra trà u 15 di maghju è u 30 di sittembri

Du 15 mai au 30 septembre 2025, à la Citadelle Miollis d’Ajaccio.

Les expositions prennent leurs quartiers d’été à la Citadelle d’Ajaccio… Cette saison, c’est le photographe Mathieu Pernot qui investit la salle de la poudrière avec « A Citadella », une exposition sensible et audacieuse, visible jusqu’au 31 août.

Mathieu Pernot, né en 1970, vit à Paris. Il est diplômé de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles en 1996. Son œuvre, orientée vers la photographie documentaire, détourne les conventions pour explorer des récits à plusieurs voix. Une approche, auréolé de récompenses comme le prix Henri Cartier-Bresson en 2019, qui lui a valu d’exposer dans de grandes institutions comme la salle du Jeu de Paume, à Paris, ou le MUCEM à Marseille.

Invité par la Ville d’Ajaccio à une résidence de création en partenariat avec le Centre Méditerranéen de la photographie (CMP), Mathieu Pernot signe une nouvelle exposition intitulée « A Citadella ». Celle-ci a été inaugurée le mercredi 14 mai en sa présence. Il était accompagné de Simone Guerrini, adjointe à la Culture et au patrimoine de la Ville d’Ajaccio et de Marcel Fortini, président du CMP.

À travers une approche à la fois documentaire et poétique, l’artiste interroge la notion de « point de vue », au sens géographique, mais aussi mental et perceptif. En observateur attentif de la Citadelle en hiver, il capte la lumière rase qui sculpte l’architecture, révélant ombres et formes comme une mise en scène naturelle : « Ce lieu, je ne lai pas seulement regardé. Je lai écouté, traversé, laissé me surprendre. Jai laissé la lumière écrire à ma place», confie-t-il.

Une exploration qui traite aussi des relations entre la lumière, l’espace et la perception. À travers ses images, il invite le spectateur à s’interroger sur ce qui est visible et sur ce qui reste caché.

En réactivant la camera obscura, une technique ancestrale transformant une pièce en chambre noire, Mathieu Pernot propose des images inversées du monde, pleines de mystère et de surprise.

À travers son travail, la Citadelle devient un lieu d’interrogation plus que de défense, un laboratoire d’images et de pensées, où passé et présent dialoguent.

« Cette exposition ouvre magnifiquement la vocation nouvelle de la Citadelle. Elle devient un lieu d’art vivant, d’expérimentation, un espace où l’on questionne le réel, où l’on fabrique du sens à travers l’image », a souligné Simone Guerrini, lors du vernissage.

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